Premier clavier : tirants à gauche
- Principal 8’ en étain – 1ère octave emprunt Bourdon 8'
- Prestant 4’ en étain
- Quinte 3’ en étain
- Basson 8’ C à c’ en étain à 415 Hz
Deuxième clavier : tirants à droite
- Bourdon 8’ en plomb – 1ère octave en bois
- Flûte à cheminée 4’ en étain
- Doublette 2’ en étain
- Régale 16’ ou 8’ en étain
- Accouplement II/I
- Tirasse I ou II
Les deux claviers de 53 notes (CD-f’’’), dont les naturelles
sont plaquées de bois d’amourette et les feintes en buis,
sont transposables dans les diapasons 392, 415, 440,
465 Hz. Le pédalier de 29 notes est transposable en 392
et 415 Hz.
Source
L’instrument est réalisé sur la base d’un orgue que nous
avons restauré pour le Musée des Arts Décoratifs de la
Ville de Strasbourg. Cet orgue historique, réalisé par
André Silbermann en 1719, fut installé en 1730 au
couvent Saint-Joseph (Sœurs Tierceline) de la ville de
Haguenau (67), par Jean-André Silbermann.
Le projet, autour des concerts qui sont présentés au
Château de Versailles, consiste à replacer le Grand
Orgue au centre de l’orchestre. En effet, les petits
positifs appelés « coffres », utilisés habituellement, n'ont
rien d’historique, en tout cas pas pour la musique en
grande formation ou la musique religieuse. Ils sont, la
plupart du temps, dédiés à la musique de salon au XVIIIe
et même à la fin du XVIIe siècle. C’est pour disposer d’un
instrument très dynamique, doté d’une riche palette de
couleurs, que cet instrument constitué de trois plans
sonores, dont un en tirasse, a été construit.
Les témoignages sont nombreux sur le fait que l’on peut
varier le continuo du plus petit Bourdon jusqu’au grand
16 pieds en anche à la pédale. Nous avons donc conçu
et réalisé un orgue sur la base d’un grand positif qui
permet, malgré tout, d’être déplacé et accordé en
fonction des variations de température et dans les
différents tempéraments demandés par les musiciens. Il
est évident que cela va prendre un certain temps avant
que cet instrument soit apprivoisé par les concertistes
qui devront adapter leurs habitudes et probablement
rechercher, dans les textes historiques, les différentes
façons d’utiliser les registres en fonction des moments
et des effectifs musicaux.
Divers dispositifs ont été prévus pour faciliter l’accord
des tuyaux, y compris le fait que les rasettes de la
Régale sortent de la boîte qui l’entoure, afin de pouvoir
accorder même si celle-ci est fermée.
Cet instrument dédié au continuo, avec ses
accouplements et son pédalier, devenant ainsi bien plus
riche, avec notamment la basse de Basson (réalisée
d’après un modèle de Silbermann mesuré au XIXe siècle)
ou avec la présence d’un 16’, n’en est pas moins un
instrument concertant, voire permettant d’aborder du
répertoire d’orgue.
Clavier
- Bourdon 8' en bois
- Principal 8’ en étain
- Flûte principalisante 4’ en bois
- Dessus de Quinte 2’ ⅔ en étain
- Doublette 2' en étain ou
- Régale 8’ en étain
Le buffet est réalisé en bois de peuplier polychromé.
Ce travail réalisé par Antoine Fontaine.
Les touches du clavier ont été réalisé en bois d'épicéa.
Les touches naturelles sont plaquées d’ébène, les
dièses sont en os.
Un petit décor a été réalisé sur les frontons des
touches.
L’orgue coffre
2013 - Quentin Blumenroeder
II/8 - traction mécanique